Lyce Alexandre Dumas  des parents dnoncent de graves irrgularits et saisissent la justice

April 15, 2025

Lyce Alexandre Dumas  des parents dnoncent de graves irrgularits et saisissent la justice
Lyce Alexandre Dumas  des parents dnoncent de graves irrgularits et saisissent la justice

Le lycée international Alexandre Dumas (LIAD), présent à Alger, Oran et Annaba, est au centre d’une vive polémique. Des associations de parents d’élèves appellent les autorités algériennes ainsi que la représentation diplomatique française à ouvrir une enquête urgente sur la gestion de l’établissement. Une plainte officielle a été déposée auprès des juridictions compétentes à Alger, réclamant l’ouverture d’une enquête judiciaire.

Des témoignages et des documents à l’appui, les représentants des parents dénoncent ce qu’ils qualifient de « violations graves » touchant au cadre éducatif, juridique et éthique de l’institution. Ils mettent en cause des pratiques jugées discriminatoires, contraires aux lois algériennes et aux accords bilatéraux franco-algériens.

Interdictions religieuses et non-respect des valeurs nationales

L’un des principaux griefs des parents concerne la stricte application du modèle français de la laïcité au sein du lycée, ce qui, selon eux, entre en contradiction avec le droit algérien. Il est notamment reproché à l’établissement d’interdire toute forme d’expression religieuse : port du voile, mention du jeûne ou de la prière, ou même discussion liée à l’islam. Pourtant, la majorité des élèves sont des Algériens musulmans.

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Ces pratiques sont jugées en porte-à-faux avec l’article 50 de la Constitution algérienne, qui garantit la liberté de culte et impose aux institutions éducatives le respect des valeurs nationales et religieuses. Les parents soulignent également que ces restrictions ne correspondent pas aux principes mêmes de la République française, qui reconnaît pourtant la liberté religieuse dans l’espace public.

Des syndicats français illégaux en Algérie ?

Autre point de tension : la présence d’associations et de syndicats français opérant selon la loi française de 1901, en dehors de tout cadre légal algérien. Les syndicats SGEN et SNES, ainsi que certaines associations de parents, fonctionnent dans l’établissement sans autorisation des autorités algériennes. Or, la loi 12-06 sur les associations et la loi 90-14 sur le travail imposent une reconnaissance officielle et une collaboration avec des entités locales. Pour les parents, il s’agit d’une violation directe de la souveraineté nationale.

Les représentants des familles dénoncent également l’absence d’enseignement de l’histoire et de l’éducation civique algériennes, pourtant obligatoires selon l’accord bilatéral signé en 2002 entre la France et l’Algérie. Pour les parents, priver les élèves de leur héritage culturel et national revient à nier leur identité.

Inégalités dans l’attribution des bourses et flambée des frais

Le traitement inégalitaire des bourses constitue une autre source d’indignation. Seuls les élèves français bénéficient de bourses scolaires, au détriment de leurs camarades algériens remplissant pourtant toutes les conditions académiques. Une situation dénoncée comme une rupture du principe d’égalité des chances.

Les parents critiquent également la hausse vertigineuse des frais de scolarité et d’examens. Le coût du baccalauréat est passé à 305.000 DZD (environ 2.110 euros), soit une augmentation de 430 % en trois ans. Les frais annuels atteignent désormais 800.000 DZD, avec une hausse de 52 % sur neuf ans. À titre de comparaison, les frais d’examen sont six fois moins élevés en Tunisie ou au Maroc.

Même les candidats libres sont touchés : chaque année, environ 3.000 d’entre eux doivent s’acquitter de 2100 euros pour passer l’examen, contre 293 euros en Tunisie et 356 au Maroc, alors que le programme est identique.

Les parents dénoncent un manque de transparence

Interrogée par les parents sur ces irrégularités, la conseillère culturelle de l’ambassade de France aurait répondu que « les questions de programme, de frais et de bourses ne relèvent pas des parents, mais exclusivement des canaux diplomatiques ». Une réponse perçue comme une tentative d’exclure les acteurs algériens des discussions sur la gestion d’un établissement pourtant implanté sur le territoire national.

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En conclusion, le représentant des parents, M. K. N., affirme avoir saisi la justice algérienne avec un dossier complet comprenant documents, témoignages et éléments de preuve. Il appelle les autorités à intervenir rapidement pour faire respecter la loi, protéger les droits des élèves algériens, et garantir un environnement éducatif équitable, transparent et conforme aux valeurs nationales.