Tensions France Algrie nouveau tournant dans la crise

April 15, 2025

Tensions France  Algrie  nouveau tournant dans la crise
Tensions France Algrie nouveau tournant dans la crise

La France a réagi ce mardi 15 avril à la décision de l’Algérie d’expulser 12 agents consulaires français en représailles à l’incarcération en France d’un agent consulaire algériens, ce qui marque un nouveau tournant dans la crise entre les deux pays.

L’Élysée a indiqué ce mardi 15 avril que « la France prend note avec consternation de la décision des autorités algériennes d’expulser douze agents diplomatiques servant auprès de notre ambassade à Alger » et a annoncé le rappel de l’ambassadeur de France en Algérie Stéphane Romatet.

C’est la première fois qu’une telle mesure est prise par Paris depuis le déclenchement de la crise entre les deux pays en juillet dernier.

Expulsions d’agents français d’Algérie : l’Élysée dénonce une décision « injustifiée »

La présidence française a ajouté que la décision de l’Algérie « qui méconnait les règles élémentaires de nos procédures judiciaires, est injustifiée et incompréhensible », ajoutant que les autorités algériennes prennent la responsabilité d’une dégradation brutale de nos relations bilatérales.

Lundi 14 avril, l’Algérie avait annoncé l’expulsion sous 48 heures de 12 agents exerçant à l’ambassade et les consulats de France en Algérie. Ces agents sont sous l’autorité du ministère français de l’Intérieur, selon le communiqué du ministère des Affaires étrangères.

La France a décidé d’appliquer la réciprocité. « Dans ce contexte, la France procédera symétriquement à l’expulsion de douze agents servant dans le réseau consulaire et diplomatique algérien en France », a indiqué l’Élysée qui a annoncé en outre le rappel pour consultations de l’ambassadeur de France à Alger, Stéphane Romatet.

La France rappelle son ambassadeur en Algérie

« Dans ce contexte difficile, la France défendra ses intérêts et continuera d’exiger de l’Algérie qu’elle respecte pleinement ses obligations à son égard, s’agissant tout particulièrement de notre sécurité nationale et de la coopération en matière migratoire », a poursuivi la présidence française.

« Ces exigences, lit-on encore dans la déclaration de l’Élysée, vont avec l’ambition que la France continuera d’avoir pour ses relations avec l’Algérie, compte tenu de ses intérêts, de son histoire et des liens humains existants entre nos deux pays. »

« L’intérêt même de la France et de l’Algérie est de reprendre le dialogue », a souligné la présidence française, indiquant que le Président Emmanuel Macron « appelle les autorités algériennes à faire preuve de responsabilité dans le cadre du dialogue exigeant et constructif engagé le 31 mars dernier avec le Président algérien ».

Le 31 mars, les présidents Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron ont mis fin, lors d’un appel téléphonique, à 8 mois de crise sans précédent entre les deux pays. Cette crise a été déclenchée par le président Macron quand il a reconnu la reconnaissance de la souveraineté marocaine du Sahara occidental.

Moins de deux semaines après le rétablissement du dialogue entre les deux pays, une nouvelle crise éclate entre Alger et Paris, après l’arrestation d’un agent consulaire algérien en France dans le cadre de l’enquête sur le présumé enlèvement du Youtubeur Amir Boukhors dit Amir DZ.

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