Un pas décisif dans la préparation de l’État face aux menaces ! Le Conseil des ministres a validé ce dimanche un projet de loi qui jette les bases juridiques de la mobilisation générale.
Derrière ce texte, une réorganisation capitale, en lien avec l’article 99 de la Constitution. Entre devoir citoyen et dispositif de défense, les enjeux sont multiples, et les contours désormais mieux définis.
Dimanche 20 avril, le Conseil des ministres, présidé par Abdelmadjid Tebboune, a adopté un projet de loi encadrant la mobilisation générale. Ce texte, selon le communiqué officiel, vise à préciser les modalités d’organisation, de préparation et de mise en œuvre de cette mesure exceptionnelle, mentionnée à l’article 99 de la Constitution algérienne.
? À LIRE AUSSI : Tebboune baisse l’âge de retraite des enseignants
Mais que recouvre réellement cette notion ? À la croisée des impératifs militaires, économiques et sociaux, la mobilisation générale correspond à la mise en alerte complète des ressources humaines et matérielles du pays, en cas de péril ou de nécessité d’intérêt public majeur.
Ce projet de loi apporte un cadrage plus précis à un mécanisme resté jusqu’ici relativement flou dans l’arsenal juridique algérien. On parle ici d’une montée en puissance rapide et coordonnée de tous les moyens disponibles pour répondre aux potentielles situations d’alerte, telles que :
La mobilisation peut ainsi être générale ou partielle, et de nature civile ou militaire. Elle ne concerne pas uniquement l’Armée, mais aussi les structures économiques, politiques et sociales, dans une logique de réponse globale.
Au cœur de cette organisation, la Réserve, composée des citoyens ayant effectué leur service national ainsi que des militaires retraités remplissant certains critères d’âge, de santé et de discipline. En cas de mobilisation, ces réservistes peuvent être rappelés sous les drapeaux et intégrés temporairement aux effectifs des forces armées.
? À LIRE AUSSI : Le général Chanegriha nomme un nouveau commandant à la tête de la Gendarmerie nationale
Le texte prévoit plusieurs garanties à leur égard :
Cette mise au clair répond à une logique de rigueur, mais aussi de reconnaissance de l’engagement citoyen : « La mobilisation, devoir de tout un chacun, repose sur la volonté, l’abnégation et le sacrifice des réservistes », souligne le communiqué.
L’adoption de ce projet de loi ne se fait pas dans un vide. Elle s’inscrit dans une actualité régionale où les tensions géopolitiques restent vives, et où la préparation de l’État à des scénarios de crise devient un axe prioritaire de gouvernance.
En dotant le pays d’un instrument juridique clair et opérationnel, le gouvernement entend renforcer la réactivité des institutions et la résilience de la nation face à des événements d’ampleur.
La loi sur la mobilisation générale ne constitue pas un simple texte administratif. Elle formalise un dispositif de réponse d’ampleur nationale, à activer en cas de menace grave. Elle fixe aussi les droits et devoirs des réservistes et pose les jalons d’une mobilisation coordonnée entre civils et militaires. Pour garantir la sécurité et l’intégrité de l’État algérien.